Les entreprises et l'écosystème commercial ont récemment évolué pour se concentrer sur l'objectif de l'entreprise, qui est de créer de la valeur pour un ensemble plus large de parties prenantes, et s'éloigner de l'objectif de profit pour les actionnaires. Ce faisant, les conseils d'administration et la direction doivent s'engager et communiquer avec leurs parties prenantes, en donnant la priorité aux parties prenantes clés et pertinentes ainsi qu'à leurs intérêts, et en rendant compte de ces derniers. Certaines juridictions ont réglementé les relations avec les parties prenantes dans le cadre de la gouvernance d'entreprise, tandis que d'autres ont mis en place des régimes de divulgation volontaire. Par exemple, de nombreuses entreprises américaines reconnaissent la nécessité de la transparence et de l'engagement de l'entreprise en faveur du développement durable, y compris l'engagement plus large des parties prenantes, sans y être obligées par la loi. Les entreprises suivent souvent le cadre volontaire du Sustainability Accounting Standards Board , qui fait désormais partie de l'IFRS Foundation International Sustainability Standards Board, ainsi que d'autres cadres tels que la Global Reporting Initiative et le Task Force on Climate-Related Financial Disclosures pour les informations relatives au climat.

L'Union européenne, dans le cadre de sa nouvelle stratégie de croissance, le Green Deal, a adopté la directive sur la durabilité des rapports d'entreprise, qui s'applique aux grandes entreprises de l'Union et à leurs chaînes d'approvisionnement au cours de l'exercice 2024 pour les rapports publiés en 2025. La directive exige l'application des normes européennes d'information sur le développement durable (ESRS). La norme ESRS 2, General Disclosures, et son exigence de divulgation liée à la stratégie, exigent d'inclure une discussion sur les intérêts et les points de vue des parties prenantes, y compris la manière dont ils sont pris en compte lors de l'examen du modèle d'entreprise et de la stratégie de l'entreprise, la manière dont l'entreprise établit des priorités et s'engage avec les principales parties prenantes, et la manière dont le conseil d'administration et la direction comprennent les intérêts et les points de vue des parties prenantes et y réagissent.

Gouvernance de l'engagement des parties prenantes

Les entreprises reconnaissent que leurs parties prenantes - travailleurs, clients, autorités de réglementation, communautés locales concernées, organisations non gouvernementales locales et internationales, organisations de la société civile, travailleurs sous contrat, travailleurs de la chaîne d'approvisionnement primaire, projets voisins et société dans son ensemble - sont essentielles au succès de l'entreprise à long terme, et que les parties prenantes peuvent être directement affectées par les performances, les produits et services et les activités de l'entreprise. Il est donc important de s'engager avec les parties prenantes pour comprendre et répondre à leurs besoins et préoccupations afin d'identifier les questions importantes pour le succès et la résilience à long terme de l'entreprise.

Le conseil d'administration doit superviser et faciliter la communication et l'engagement des parties prenantes et veiller à ce que des politiques et des mécanismes appropriés soient mis en place, notamment une cartographie des parties prenantes, une politique d'engagement et des mécanismes de réclamation.

Le rapport décrit la politique et la stratégie d'engagement des parties prenantes, y compris :

• L'identification des parties prenantes
• L'analyse des parties prenantes afin d'identifier les besoins et les intérêts des différentes parties prenantes
• Méthode de détermination des questions d'importance relative et des thèmes des groupes prioritaires et explication des approches différenciées pour les groupes prioritaires
• Explication de la manière dont les intérêts et les points de vue des parties prenantes sont pris en compte lorsque le conseil d'administration discute du modèle d'entreprise et de la stratégie
• Divulgation et consultation itératives pour renforcer les relations avec les parties prenantes
• Gestion des attentes des parties prenantes
• Mécanismes de réclamation et rapports
• Mécanismes au niveau de la direction pour soulever et résoudre les problèmes persistants des parties prenantes

Bonnes pratiques internationales

L'engagement des parties prenantes est intégré dans les responsabilités, les ordres du jour et les décisions du conseil d'administration.

L'engagement et la politique de l'entreprise à l'égard des parties prenantes doivent être transparents et visibles pour le personnel, les entrepreneurs, les fournisseurs, les autorités de réglementation et les collaborateurs, par le biais d'un code de conduite rendu public.

L'engagement des parties prenantes peut être étendu aux fournisseurs et aux sous-traitants par le biais de politiques ou d'exigences en matière d'appels d'offres.

Le rapport décrit qui, parmi les employés et les cadres, est responsable de l'engagement des parties prenantes et le rôle du conseil d'administration dans la supervision de l'engagement des parties prenantes, y compris l'efficacité du dialogue de l'entreprise avec les principales parties prenantes et les mécanismes de règlement des griefs. Les mécanismes de règlement des griefs doivent inclure l'assurance qu'il n'y aura pas de représailles en cas de dépôt d'un grief, généralement appelée clause de non-représailles, et veiller à ce que le nombre de griefs reflète les incidents réels.

Bonnes pratiques internationales

• Les structures de gouvernance doivent intégrer la reconnaissance des parties prenantes.
• Les politiques et procédures d'engagement des parties prenantes doivent être intégrées dans les décisions du conseil d'administration et de la direction, dans les activités de l'entreprise et dans les exigences imposées aux entrepreneurs et aux fournisseurs principaux.
• La direction doit analyser les tendances et les causes profondes des griefs des parties prenantes.